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Récap : Elektric Park 2023, une année test ?

Récap : Elektric Park 2023, une année test ?
Par Alban Sauty

Sous un nouveau format, l’Elektric Park retrouvait l’île des impressionnistes de Chatou pour permettre à tous les amateurs de musiques électroniques de décompresser une dernière fois avant la rentrée. Louis et Alban y étaient présents et reviennent sur cet EPK 2023.


La programmation


Comme d’habitude, la programmation était concoctée par les passionnés d’Allo Floride et de divers labels ou associations qui font la promotion des musiques électroniques comme Alteza Records et Hardcore France pour la Red Stage, qui a vu se succéder Vini Vici Vini Vici, Angerfist, Damien RK, ou D-block & S-te-fan D-block & S-te-fan sur les 2 jours de festival. Si, sur la Yellow Stage, nous avons trouvé qu’il manquait de grosses têtes d’affiche internationale en dehors de Malaa Malaa, Robin Schulz Robin Schulz et Öwnboss, les autres scènes avaient mis le paquet en respectant ce critère. Un point fort de l’Elektric Park a souligné : une belle représentativité masculin/féminine. Ainsi, on assisté à un B2B inédit sur la Blue Stage, host par le crew Blacklist, entre Venga et Umbree, apprécié la violence des kicks de Mish et Rebekah, la douceur du set de Naajet sur la gold stage et la nostalgie des titres d’Oriska ex-djane du projet Ocean Drive.



De nouveaux artistes confirmés, des noms émergeant soit seul soit en B2B avec de gros noms dans leur style ou de jeunes talents se côtoyaient sur les cinq scènes (Yellow Stage, Red Stage, Blue Stage, Black Stage et Gold Stage) du festival. On peut citer FDVM, Mr Tout Le Monde, Nathalie Duchene ou encore Oden & Fatzo (Live) pour la Yellow. Pour la Blue Stage, A.M.C feat. Phantom ou encore Spag Heddy, un gros nom de la Bass Music en B2B avec Ivory, français qui se fait son nom depuis plusieurs années sur la scène. Enfin,nous citerons Mighty Spiritz en Hardstyle, Omiki pour la Trance : les deux noms sur la Red Stage ; puis Emma B ou encore Antoine Delvig sur la Black Stage.

Les scènes


Yellow Stage

Moins impressionnante que l’an dernier avec la vingtaine d’écrans, la Yellow avait certes réduit ses échafaudages mais un grand écran vertical et des écrans latéraux permettaient de diffuser les visuels des Dj’s. Une scénographie ultra efficace durant le set de Malaa Malaa où l’on avait l’impression que la scène avait été désigné pour ce show. Au niveau des effets scéniques, un effort avait été fourni sur les flammes qui venaient lécher les visages des premiers rangs. Sur le set de Öwnboss ou celui de Robin Schulz Robin Schulz, on avait vraiment l’impression que celle-ci allait prendre feu.



Jets de CO2, machines à étincelles, bandes colorés, l’identité de la Yellow a été respectée. Côté dj’s on a apprécié le sunset de Møme qui jouait pour la première fois son titre « Babydoll », les drops puissants de Öwnboss et son tube « Move Your Body », ainsi que la polyvalence de Mr Tout le Monde alternant entre ses platines, son synthé et le chant. Si un léger problème technique est venu émailler les sets de fin de soirée le vendredi, cela n’a pas pour autant entamé la joie du public et le dynamisme du responsable des jets de bandes colorés qui a fait bouger les festivaliers pendant 2 jours.

Red Stage

L'une des meilleures scènes de l’EPK, tant pour l’ambiance qui s’en dégage que pour la qualité de la scénographie, la Red uniquement rouge cette année avec la disparition de la Orange Live stage, a vibré. La « Mobile Stage », qui faisait office de scène pour la Blue l’an dernier, servait de décorum à la Red en 2023 (vous suivez toujours ?). Les flammes réclamées l’an dernier étaient donc présentes et quelques éléments gonflables, dont un sigle « EPK », habillaient l’infrastructure. Cependant, le canard géant qui était devenu un emblème s’est lui retrouvé à l’entrée pour accueillir les festivaliers.



Au niveau des sets, comment ne pas évoquer le « Together Or Nothing » de Damien RK ainsi que l'anthem « We Are The Future », composé avec Devotion. Chaque année, le parrain de la Red amène avec lui une grosse communauté qui vient montrer que la scène hard est de plus en plus présente sur le territoire. Le vendredi, Vini Vici Vini Vici étaient conquis de pouvoir célébrer leur 10 ans de carrière. Quant à D-block & S-te-fan D-block & S-te-fan, ils ont gardé un superbe souvenir de leur set affirmant vouloir revenir rapidement pour un nouveau show en France.

Blue Stage



Blue Stage de jour

De grands changements ont été opéré sur la Blue Stage cette année ! Avec la « Mobile Stage » qui a été utilisé pour la Red Stage, la Blue a donc arboré une nouvelle structure, qui a beaucoup fait parler d'elle le vendredi. Tant la programmation Techno le premier jour était solide avec de gros noms tels que Agoria, Shlömo ou encore Oxia Oxia, la scène a été le centre de l'attention, jugé petite et pas à la hauteur des programmations proposées sur la Blue Stage. Au premier jour, elle arborait seulement un écran sous le DJ Booth + light et lasers.


Blue Stage de nuit

Alors écouté par le staff du festival, deux écrans ont été rajouté sur les côtés de la Blue Stage, pour le deuxième jour, host par le Crew Blacklist. Malgré les nombreuses critiques qu'on a pu entendre de la part des festivaliers sur la scène, le show Light + Lasers était présent et faisait très bien le travail. Les prestations, toutes puissantes et explosives, des DJs comme le B2B exclusif de Venga et Umbree, de Spag Heddy avec le français Ivory ou encore l'anglais Hedex et Sullivan King, qui ont retourné l’Île des Impressionnistes, ont effacé le point noir de la scénographie.

Black Stage

Une scène simple, épurée et qui fait le travail de jour comme de nuit : tel est le résumé de la Black Stage cette année. Un bon système son, de belles barres de lights qui font tout le tour de la structure et des light « Pods" : efficace ! C'est SEP Production, agence évènementielle, qui a fourni le matériel de mixage, les lights et le son ! Par ailleurs, Sonovente, qui "host" le samedi, a aussi fourni des lights et la machine à étincelle présents sur le devant de la Black Stage.



Concernant la programmation, Hevry Agency ainsi que le patron de l'Elektric Park Joachim Garraud Joachim Garraud en collaboration avec Sonovente ont ramené de belles pointures : une légende, à savoir Antoine Clamaran où un B2B avec Joachim Garraud Joachim Garraud s'est fait juste après mais aussi de jeunes artistes comme Emma B qui a clôturé la Black Stage le vendredi ou encore le samedi avec Oriska ou Antoine Delvig qui a clôturé le dernier soir. A chaque passage à côté de la scène, elle était toujours blindé !

Gold Stage




Un effort avait été réalisé par les équipes du festival pour l’espace Gold. Au-delà de la scène « soleil » en palettes de bois, on y retrouvait un kiosque à masques, des bars au nom d'une grande marque de rhum Don Papa, avec 4 cocktails à tester gratuitement et un coin maquillage pour se faire beau, avant d’accéder aux autres scènes. Un beau level-up pour une scène où il y a beaucoup de passage dans le week-end.

L'organisation


Ayant misé sur le vendredi et le samedi, plutôt que le samedi et le dimanche, les organisateurs souhaitaient attirer les jeunes encore en vacances et leur laisser le temps de souffler avant la rentrée. Si le vendredi a été assez calme en termes de fréquentation, le samedi a fait le plein. La sécurité était très présente dans l’ensemble du festival mais toujours très sympathique avec les festivaliers n’hésitant pas à leur donner une bouteille d’eau, à prendre en charge ceux qui se sentent moins bien voire à apprécier les sons joués. Une présence appréciable qui change d’autres festivals où la sécurité joue à la police et n’est pas toujours aimable avec ceux souhaitant juste passer un bon moment entre amis ou en famille.



Au niveau de la prévention, la charte EPK était de retour de même que les équipes SAFER et des bénévoles qui distribuaient des cendriers de poches dès l’entrée. Comme chaque année, nous saluons le travail des personnes chargées de récupérer les bandes colorées et de ramasser les déchets pour laisser un site aussi propre qu’à l’arrivée. Avec la chaleur du samedi, ce travail essentiel n’était pas des plus aisés mais comme les festivaliers, les équipes « propreté » ont pu profiter de la présence de nombreux points d’eau potable pour s’hydrater et éviter le coup de chaleur.

L'expérience festival





Si, comme beaucoup, nous sommes restés devant les différentes scènes pour profiter des show des Dj’s, d’autres ont décidé de se mettre la tête à l’envers dans le manège, à défaut du saut à l’élastique, absent cette année. L’estomac retourné, ils pouvaient le remplir avec des burgers italiens, pâte fait maison, pizzas, churros, spécialités coréennes, hot-dogs new-yorkais ou kebab, frites pour une dizaine d’euros. En accompagnement, après avoir pris un verre toujours consigné à 1,5€, une bière EPK ou Indian Pale Lager (8 ou 9€) rafraîchissait les corps. Si nous aurions aimé une plus grande diversité du côté des bières proposées, on peut souligner que le prix des consommations n’avait pas augmenté contrairement à beaucoup de festivals cet été. Un choix très appréciable, doublé d’une proposition assez large de softs (boisson gazeuses fruitées, sodas, eau, boissons énergisantes) entre 4 et 5€, par paiement cashless. Un bar baptisé « Fu***** Corner » avait même fait son apparition en arrière du coin VIP.



Si nous retrouvions, comme l’an dernier, l’espace « merch » du festival, davantage de stand de fripes étaient présents dans la zone chill avec un beau tipi pour un coin vape. Pas de borne d’arcade pour les space invaders mais une possibilité de trouver des essentiels comme des tampons, préservatifs ou lunettes de soleil chez Joe la dépanne. Un service de casiers semblable à celui du Touquet Music Beach était aussi proposé aux festivaliers pour laisser leurs affaires, vite encombrantes au moment de danser.

Le public/l'ambiance





Des étudiants, des familles, des personnes qui sont venues faire la fête ou passer un bon moment, pour certains déguisés (fans de la team canard) : voilà l’hétérogénéité des festivaliers d’EPK. Entre les amateurs de bass qui ont testé la solidité de leur nuque, les fans de hard music et leur hakken, les familles les bras en l’air, les VIP un verre à la main, ceux qui feraient tout pour être des lancers de couleurs : tout le monde avait le sourire. L’ambiance s’en est ressentie puisqu’elle était excellente et bouillante pendant certains artistes.



Conclusion


L’Elektric Park continue son évolution. Cette année, les organisateurs avaient opté pour un nouveau format : vendredi et samedi. On a ressenti, à travers ce nouveau format mais aussi à travers l'arrivée de nouvelles accommodations, les changements de scènes mais aussi la programmation, une année test. Un test en vu des Jeux Olympiques qui arrive ou d'un format qui va rester pour garder l’Île des Impressionnistes en lieu principal ? En tout cas, : le test est passé et réussi !



Il est vraiment appréciable d’avoir son dimanche après 2 jours de festival. Reste à muscler davantage la programmation de la Yellow, notamment avec des « gros artistes » le vendredi pour attirer encore plus de festivaliers que cette année. On sent que certaines scènes cherchent encore leur identité et qu’il faudrait une scène du style de la « Mobile Stage » pour la Blue Stage, tant celle-ci offre de belles possibilités pour la scénographie. Les problèmes évoqués l’an dernier sont, pour la plupart, réglés. Le fait de suivre la programmation via l’application est agréable, d’autant que la couverture réseau du site s'est améliorée par rapport aux années précédentes.



Des prix qui restent stables et abordables, une représentativité DJ/DJane comme modèle, une sécurité pas là pour jouer au jeu de la répression mais pour prendre soin des festivaliers et surtout une programmation musclée sur les différentes scènes en dehors de la MainStage font de l’EPK, un rendez-vous qu’on ne manquerait pas et ce même si l’an prochain, il risque d’être concurrencé par les déplacés des Jeux Olympiques.


Crédit Photo : Elektric Park
Alban Sauty Article rédigé par Alban Sauty
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