Le Musée Électronique Festival faisait son grand retour cette année dans les hauteurs de Grenoble. Retour sur cette magnifique édition 2022 d'un festival qui continue sa belle ascension au sein de la scène électronique.
La pandémie avait laissé comme un gout d'inachevé pour les équipes du Périscope qui organisent le Musée Électronique Festival. Après une première édition sold-out qui a enchanté les foules, le festival a du rester muet pendant 2 ans, laissant les jardins du Musée Dauphinois orphelins de leur nouvel événement électronique.

C'est donc dans un esprit revanchard que cette deuxième édition se tenait les 10 et 11 juin derniers. Une volonté de retrouver la fête partagée par les festivaliers puisque cette deuxième édition aura affiché complet, accueillant 2400 personnes sur deux jours.
Offrant l'une des plus belles vues sur la ville de Grenoble et les montagnes de Belledonne, le Musée Électronique Festival faisait son grand retour dans un format open-air de 19h à 1h du matin avec en prime un magnifique coucher de soleil qui venait sublimer la soirée.

Patrimoine et musique électronique française au programme
Après avoir gravis les escaliers de la montée de
Chalemont en guise d'échauffement, on découvre à l'intérieur du musée l'œuvre éphémère de
Simon Augade baptisée
Écorcée. Cette installation tentaculaire est inspirée des pneumatophores, racines échasses caractéristiques des mangroves, qui évoquent à la fois un monde immergé et un monde en surface.
Après une petite visite de cette œuvre et des couloirs du musée, place à la découverte des jardins où se trouve le spot incroyable du festival et notamment cette magnifique vue sur tout Grenoble.
Surplombant la ville, les jardins du
Musée Dauphinois sont transformés en dancefloor à ciel ouvert où l'on peut danser en pleine nature au milieu des arbres décorés de boules à facettes. Un spot qui se veut en accord avec la programmation "
élégante, solaire et chaleureuse" composée uniquement d'artistes Français.
Du côté du bar, le festival met en avant le savoir-faire local en conviant uniquement des producteurs labelisés
Is (h)ere pour restaurer les festivaliers.
House, Disco et Techno dans le musée
Pour cette deuxième édition, les organisateurs ont convié des pointures de la scène française électronique que sont
Agoria et
Cerrone. On a pu sentir la force de frappe toujours intacte du pape de la Disco le deuxième jour avec une ambiance assez incroyable tout le long de son set.
Au vu de la moyenne d'âge plus élevée que lors de la première soirée, on peut avancer sans trop prendre de risques que le public est venu en grande majorité pour
Cerrone lors du deuxième jour du festival. Ce dernier nous a offert un magnifique voyage dans le temps avec un retour aux plus belles années du Disco qui a ravi toutes les générations.
C'est sur la House ultra solaire et joyeuse de
Un*Deux que nous sommes arrivés lors de la première soirée. Une bien belle mise en jambes de la part de celui qui a sorti récemment son premier album et qui a ramené sa scénographie pour l'occasion. Prise de parole, jeu avec le public et classiques de la House, le Français nous a emmené dans son univers pendant 1h30 de set pour notre plus grand plaisir.
La Techno a elle aussi été mise à l'honneur lors de la première soirée avec le live de
Joris Delacroix, toujours aussi mélodieux et planant, qui a parfaitement chauffé la foule avant le set d'
Agoria. Ce dernier nous a offert un finish mémorable sur le remix de
Solomun de son titre "Not Alone". Mention spéciale également à l'indémodable "Scala" qui nous donne toujours autant de frissons en live.
Le deuxième soir, c'est la locale Bernadette,
avec qui nous avions discuté avant sa venue au festival, qui a fait monter la température avec un set au coucher du soleil dont elle a le secret, jouant entre les styles et mélangeant les genres. La Grenobloise venait également avec ses consœurs du programme
Sister Act que sont
Gioya,
Actress M et
Gardenshed qui se sont chargés du warm-up durant les deux jours du festival.
Petit changement de programmation, c'est finalement
Zimmer qui s'est chargé du closing du festival après l'annulation de
Yuksek. Même si l'ambiance est légèrement retombée après
Cerrone, le DJ Parisien nous a régalé pendant 1h30 de sa Techno mélodieuse en invitant même le public sur scène pour finir. Une bien belle façon de clôturer ces deux jours de fête.
Une troisième édition dans les tuyaux
Offrant une vue à couper le souffle et mis en musique par une programmation 100% française, le
Musée Électronique Festival fait rayonner le patrimoine Grenoblois à travers son festival qui s'impose encore plus comme un incontournable du début d'été.
Le festival nous donne déjà rendez-vous pour une troisième édition l'année prochaine où nous reviendrons avec grand plaisir.
Crédit Photo : Déborah Marzin/Jacques Robert (Drone)
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Article rédigé par MAMat
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