Entre nouveau lieu et grosse programmation, le nouveau format de la Dream Nation Festival a-t-il été une réussite ? Retour sur ces deux soirées où notre reporter Louis D était sur place.
Le lieu de l’évènement
Après avoir été aux
Docks de Paris, où chaque scène était dans un hangar différent, la
Dream Nation Festival s'est déplacée dans un emplacement bien plus large, avec plus de place :
le parc d'exposition du Bourget.
Le décalage de la météo a rendu le festival ainsi que le lieu encore plus appréciable. Avec aucun endroit où pouvoir s'abriter, le second jour aurait pu se passer autrement, avec des k-way et des galères artistiques.
L’organisation
Dans l'ensemble, l'organisation du festival était pas mal : un large choix de restauration était proposé pour une dizaine d’euros en moyenne (libanais, canadien, poulet frit, pizza...), une attraction qui, à toute heure, avait de la queue, un bar posté en face de chaque scène ou encore plusieurs toilettes, avec peu d'attente, pour l'influence qu'a eu le festival. Pour la sécurité, plusieurs personnes étaient affiliées sur les trois scènes ou dans tout le festival. Enfin, les bénévoles étaient présents pour nous renseigner ou encore pour veiller à la propreté du site.
Cependant, plusieurs points sont, pour moi, à « revoir » : plusieurs problèmes au niveau de la billetterie sont survenus avec des billets déjà scannés ainsi que beaucoup de queues au niveau des bars. Pourquoi pas rajouter un ou deux bars autour du festival pour fluidifier ou rajouter plusieurs autres bénévoles derrière le bar, étant 4 - 5 maximum par bar pour une centaine de festivaliers.
La Programmation
C’est une grosse programmation, très pointilleuse, que nous ont préparée les organisateurs de la
Dream Nation Festival. Artistes internationaux et français de tout style, de belles têtes d'affiches présentes comme
Rooler pour le Hardstyle ou encore
Eptic pour la Bass Music.
Soirée 1
Pour cette première soirée, c'est la programmation Hard et Techno qui envahit le tarmac du
Bourget.
Act Of Rage,
Warface,
Rooler,
D-Fence,
Le Bask,
Paula Temple X SNTS ou encore
Cassie Raptor : du beau monde pour taper du pied !
Soirée 2
La Bass prend la place de la Hard et la Trance prend la place de la Techno pour cette deuxième soirée.
Eptic,
Hilight Tribe,
Graviity,
Dirtyphonics,
Doctor Pou encore
Samplifire x Ivory : le cassage de nuque est de sortie pour cette soirée 2.
Un petit changement de dernière minute est arrivé juste avant le début de la deuxième où le closing,
Trempa X Badklaat, a été annulé et remplacé par un
Dirtyphonics & Friends très alléchant.
Les scènes
Scène Techno / Trance
Light, panneaux LED, DJ booth ou encore canon à CO2 : la scène Techno / Trance était très complète. Entre performance live pour
Hilight Tribe et DJ set, cette scène s'adaptait à tout type de performance, ce qui est très appréciable.
Scène Hard / Bass
Scène quasi similaire à celle présentée à l'édition 2019, aux
Docks. La seule différence étant sa dimension, bien plus imposante. Dommage de ne pas avoir eu de place sur le devant du DJ booth pour pouvoir laisser l'artiste faire des interventions micro devant le public, comme il le voulait, ou encore pour les photographes. Il manquait, aussi, quelques panneaux LED comme celle de la New-Track pour un jeu de light plus important et plus impressionnant pour le public.
Scène New-Track / RAW
Certainement la scène la plus "sous-côtée", pour moi, elle était située tout au fond du festival, derrière les deux autres scènes. Niveau musical, il fallait bien connaître pour y aller mais niveau décoration, c'était la plus belle visuellement. Les écrans LED sublimaient les visuels de chaque artiste.
Jour 1
Passons au récap de cette première soirée, où j'ai principalement couvert la scène Hardstyle, avec quelques passages sur la Techno Stage.
Le public / l’ambiance
Deux salles - deux ambiances pour les deux scènes "principales". D'un côté, découverte du public techno, très ouvert d'esprit et en communion avec l'artiste, comme j'ai pu le ressentir pendant le set de
Paula Temple X SNTS. De l'autre côté, le public Hardstyle, que j'ai découvert lors du
What The Kaze 2019 et qui cessera toujours de m'étonner, dans le bon sens du terme. Débordant d'énergie, aussi en communion avec l'artiste, on sent cette passion pour ce style musicale et ça donne encore plus envie de découvrir de nouveaux festivals Hardstyle.
Les sets
Act Of Rage
Premier set lors de mon arrivé au festival et une très bonne mise en bouche ! Dynamique, des drops de plus en plus hard,
Act Of Rage nous a sorti un très gros set, que le public a apprécié vu la réaction qu'il a eu à chaque titre / drop.
Rooler
Quel plaisir de le revoir ! Après
Warface,
Rooler a détruit la scène Hard. Kick raw, feinte pour des drops encore plus vénères ou encore remix plutôt sympathique, il n'a pas fait dans la dentelle ! Son énergie débordante derrière les platines était tout autant appréciable. Mention spéciale pour le remix raw de "Gimme Gimme Gimme" de
ABBA qui était juste incroyable !
Une totale découverte, que ça soit pour la discographie ainsi que pour le public. Honnêtement, j'ai fais + de la moitié de leur set sans voir le temps passé. La communion entre
Paula Temple et
SNTS est juste incroyable sur scène. Les deux artistes se renvoyaient parfaitement la balle, avec des titres qui allaient bien ensemble : ce n'est pas pour rien que SNTS a appelé ce moment leur "mariage Techno". Launchpad & d'autres instruments étaient utilisé pour leur live, rendant le vision du set, pour ma part, encore plus impressionnante. Concernant l'ambiance, que ça soit sur scène avec plusieurs personnes ou dans le public, la connexion était la même avec les artistes.
Le Bask était l'un des artistes que j'attendais le plus pour cette première soirée. Écoutant quelqu'un de ces titres, je me demandais ce que, en live, cela pourrait donner. Conclusion : je n'ai pas été déçu.
Le Bask retrouvait le public et ça s'est vu avec l'énergie qu'il a donnée et les titres qu'il a choisis pour son set. Du début à la fin, on est resté sur de la Frenchcore avec des gros kicks bien vénère et ça fait plaisir !
Jour 2
Après la première soirée à avoir tapée du pied, avec un peu de repos, place à la deuxième soirée à base de 'headbang', de pogo et de voyage musical.
Le public / l’ambiance
Changement total de public avec un public "Trance" qui a voyagé à travers chaque set et avec un public Bass qui était là pour se casser la nuque et lâcher de gros 'headbang', que ça soit sur la barrière devant la scène ou dans le public.
Les sets
5 ans qu'il n'était pas venu mixer en France, ça fait beaucoup..
Eptic s'est donc, tout simplement, lâcher et nous a sorti un set de feu. Impossible de pouvoir s'ennuyer ou faire autre chose pendant son set : transitions inattendues, gros banger et mashup à foison, son set est passé comme une lettre à La Poste !
Après avoir pu les voir en B2B avec
Funtcase à l'
Elektric Park, je me demandais ce que ça allait donner en solo. Et bien, ça a été une bonne surprise avec un set agressif et très appréciable ! On est passé d'un set Drum & Bass pour le B2B à un set Dubstep pour la Dream. Le premier rang qui a fait bouger les barrières comme jamais, pogo et un public en feu : les
Dirtyphonics ont tout simplement sortir un set vénère et très lourd niveau choix de titre !
Samplifire x Ivory
Ce B2B 100% français a retourné
Le Bourget. Ils ont tout donné durant une heure pour nous sortir un set incroyable. Plusieurs guests sont intervenues durant leur set :
Dr.Ushuu, ayant joué plusieurs titres avec eux dont une collaboration avec Ivory et les
Dirtyphonics sont passés à la fin de leur set. Au final, c'est l'un des sets qui m'aura le plus marqué et que je vais retenir pour un moment !
Trempa X Badklaat était initialement prévu pour faire le closing de la scène Bass, mais pour raison personnelle,
Trempa a dû annuler. De ce fait, le festival a annoncé les avoir remplacés par un
Dirtyphonics & friends. "Friends" signifiant tout simplement la venue de quasi toute la scène Bass française :
Ivory &
Samplifire, qui mixait juste avant,
Graphyt,
ECRAZE,
HOL!,
The Frykz,
The Sausages,
OWLERZ,
Dr.Ush?u,
YYVNG,
EVILNOIZ,
Bizo et
ZEDEN. Ça en fait des artistes derrière les platines... Chacun ont joué minimum un titre et l'énergie derrière les platines / au DJ booth était la même que pour le set : un bordel ! C'était un closing sportif mais un très bon closing : une belle manière de fermer cette édition de la
Dream Nation Festival.
Conclusion
Pour répondre à la question posée en introduction, à savoir " le nouveau format de la
Dream Nation Festival a-t-il été une réussite ?" : la réponse est un beau oui ! Le lieu, la programmation et tout l'environnement autour sont une réussite. Une prise en compte des petits points d'améliorations évoqués plus haut monterait encore plus le festival dans le top des festivals français.
Crédit Photo : Louis D
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Article rédigé par Louis D
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