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Interview de Sultan + Shepard pour la sortie de leur album !

Par Olivier Brilleau

Très attendu par les amateurs de Melodic House, l’album de Sultan + Shepard ‘Something, Everything’ est enfin sorti il y a quelques jours. L’occasion pour nous d’échanger quelques mots avec le duo, au sujet de cet album, de leur façon de produire et de l’impact de la crise sanitaire dans ce processus.




Pourquoi avoir choisi de sortir un album, plutôt qu’une succession de singles comme souvent dans la musique électronique ?
Nous avons sorti des singles toute notre carrière et évidemment avec le streaming, cela a tendance à avoir plus de sens. Mais nous avons commencé à remarquer que les fans voulaient vraiment un album. En tant que fans de musique nous-même, nous adorons quand un artiste sort un album. Cela semble plus complet et vous êtes capable de vous connecter avec eux à un niveau plus profond que juste avec une série de singles.

« Les rassembler dans un album avait du sens »


Quelles sont les particularités de la production d’un album ?
Nous n'y avons pas trop pensé pour être honnête. Nous étions juste dans un groove, à faire toute cette musique et à l’envoyer à Lane 8. Il nous envoyait ses feedbacks et ensuite nous terminions les morceaux. Nous savions que nous avions un tas de tracks qui nous plaisaient, donc les rassembler dans un album avait du sens. À un certain moment, nous avons dû prendre des décisions sur ce qui allait être sur l'album, ce que nous sortirions sur des EP, et ce qui n’allait pas le faire. C'est fou parce que de très bons morceaux n'ont pas pu être sur l'album ! Ils ne correspondaient tout simplement pas artistiquement. Nous avons trouvé une séquence de 14 morceaux qui matchent bien ensemble et se complètent les uns les autres.



« Ce qui est bien c’est que nous aimons tous les deux faire des choses différentes »


En tant que duo, comment produisez-vous ?
Ned : Ossama joue de la guitare et propose toujours de très bons riffs. Je joue avec les synthés et j'essaie donc de trouver différents accords pour matcher au morceau. Parfois, c'est l'inverse : il fait un riff autour des accords que j'ai déjà créé. Il est aussi vraiment doué pour le mixage. J'ai tendance à faire la plupart de l'édition et de la composition. Ce qui est bien c’est que nous aimons tous les deux faire des choses différentes sur l'ordinateur. J'aime aussi beaucoup jouer avec les effets et la distorsion, le vocodage, etc.

Ossama : En plus de mixer, de jouer de la guitare et de créer des riffs, j'aime aussi trouver des samples et des sons sympas à ajouter pour donner un petit plus aux morceaux. En général, nous faisons les drums ensemble, même si j'ai tendance à avoir le dernier mot sur le kick drum et Ned sur les breakbeats. Une fois que nous sommes satisfaits par toutes les parties, nous les organisons ensemble jusqu'à kiffer et danser en studio !


Comment la pandémie a-t-elle affecté votre processus de production ?
C'était terrifiant et bizarre, comme pour tout le monde. Mais cela nous a permis d’être vraiment concentrés et pas préoccupés par les tournées et les festivals pour la première fois depuis plus de dix ans. Cela a créé un état d’esprit où on a pu se dire « Allez, on va produire ce qu’on voudrait entendre ».



« Ce fut un vrai plaisir de faire cet album »


Quelle a été la partie la plus difficile lors de la production de l'album ?
Ce fut un vrai plaisir de faire cet album. Parfois, faire des morceaux est un peu douloureux, mais là, la musique est sortie de nous avec énormément de plaisir. Le plus dur a été de laisser certains morceaux de côté ! Avoir quelqu'un comme Lane 8 autour de nous a été très important, il nous a encouragé tout le long. Cela a enlevé beaucoup d'anxiété qui accompagne normalement un si gros projet.

Et si vous deviez citer les meilleurs moments ?
Tout. Surtout les réactions des fans lorsque la musique a commencé à sortir !


Olivier Brilleau Article rédigé par Olivier Brilleau
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