Nos avis sur le show de la Swedish House Mafia à Stockholm

Le week-end dernier, nous avions 3 membres de l'équipe présents à Stockholm pour le grand retour de la Swedish House Mafia. Voici ce qu'ils en ont pensé...

L'AVIS DE KEVIN

Scénographie impeccable et épurée, visuels léchés et show calibré au millimètre. Set condensant le meilleur des 4 mondes (Axwell Ingrosso Angello Swedish) et respectant les classiques de chacuns tout en comportant des IDs qui se greffent parfaitement à l'ensemble (preuve de leur qualité).


Manque de canons à CO2 et feux d'artifice pas spécialement bien placés. Public pas forcément fan de longue date, personne ne chantait sur les classiques (Payback, In my mind, Calling , Reload). Manque d'IDs pour faire le tatillon.


Un retour réussi malgré un tapage médiatique dû à leur communication, ils sont bels et bien de retour et les nouvelles musiques arriveront soyez patients (Cf: voir le retour d'Axwell et Ingrosso).

L'AVIS D'OLIVIER

Une sacrée scénographie pour son retour, la Swedish House Mafia ne pouvait pas faire dans la demi-mesure : les 3 membres sur une scène en illusion de « lévitation », un écran gigantesque avec de somptueux visuels, du feu, des lasers, etc. Une très très grosse production pour ce show, assurément le gros plus de l'évènement. Belle claque.


J'avais un maigre espoir d'être surpris mais il n'en fût rien : au niveau du set, quasiment aucune surprise... Pour être franc, à peu de choses près j'ai eu l'impression d'être à un set d'Axwell /\ Ingrosso et qu'on a mis Steve au milieu de la scène pour éviter que ça ne se voit trop...

Petit bémol pour le public : à l'image de beaucoup de public de festival, celui-ci s'excite dès qu'il reconnait un morceau mais en face de nouveauté, c'est presque le néant. Certains ne semblaient même pas connaitre certains des premiers morceaux du trio ou des artistes seuls...


Difficile de cacher la déception (même si je m'y attendais un peu), j'espérais pouvoir retrouver le trio en « Game Changer » et non assister à un show récapitulatif des gros tubes de la Swedish House Mafia + les années Axwell /\ Ingrosso, avec un peu de Steve Angello. Les 3/4 du set avec des Bootlegs et Mashups entendus et réentendus depuis plusieurs années. En gros, je n'étais pas venu pour assister à un show « Voici ce qu'on a fait depuis 5 ans » mais bel et bien « Voici qui on va être pendant 5 ans ».

D'ailleurs le trio semble avoir quand même du lourd sous le coude avec quelques IDs intéressantes, l'idée de la version orchestrale de « One » par Jacob Mühlrad était très bonne également. J'aurai aimé voir plus de choses de ce genre... Néanmoins cette énorme scénographie a permis d'en faire un énorme show, j'espère toutefois que le trio a prévu de faire évoluer son set car sans leur grosse production, dans certains festivals par exemple, cela risque de faire un peu light... Même si tout dépend des attentes de ceux qui viennent les voir...

L'AVIS DE VICTOR

Evidemment d'abord niveau scénographie. Pour un show autant teasé depuis des mois, le trio se devait de réaliser une mise en scène unique, mémorable et cela a franchement été le cas, devant un public majoritairement fan et connaisseur venu du monde entier (selon les chiffres, plus de 76 000 répartis sur les 3 jours). Réellement impressionné par cet univers dark avec cette scène « vaisseau spatial », poussé jusqu'à la tenue des trois compères. Des visuels exceptionnels, projetés sur ses trois écrans géants, de quoi en prendre plein la vue. Les prises de micro étaient également plutôt bien partagés, après l'habituelle introduction d'Axwell (pour l'occasion en Suédo-Anglais). Une intro d'ailleurs très percutante, qui m'a immédiatement captivé.

Venu essentiellement pour entendre les classiques de la SHM, mais aussi inconditionnel des sons provenant du projet Axwell /\ Ingrosso, et de ceux de Steve Angello, j'ai été totalement conquis par le show, et les mashups inédits joués, parfois surprenant repris en coeur par toute la Tele 2 Arena. Celui mêlant l'iconique « Don't You Worry Child » à « Sun is Shining » a clairement mis les frissons et tiré quelques larmes aux fans. Mention spéciale également au magnifique Dreamer / Payback, représentant parfaitement le trio durant ses années de séparation.

Contrairement à beaucoup de spectateurs, j'ai trouvé le nombre d'IDs suffisant pour les premières dates de leur retour, et de très bonne qualité, surtout la planante « Underneath It All ». Frissons garantis. Submergé par la mythique « One » prolongée en version symphonique et par un « Calling » repris intensément par tout le stade. Enfin, le son était lui d'une qualité optimale.


J'ai trouvé la première partie peu cohérente avec le show, rapidement lassante, et l'attente un peu trop longue (début du show 22h). Un public parfois plus spectateur qu'acteur, un peu mou en dehors des gros classiques. Egalement un peu déçu que les standards comme « Save The World » n'aient pas assez duré, laissant peut être trop peu le public chanter et communier avec eux.


Pour ma première à un show de la SHM, bien qu'ayant déjà vu à maintes reprises le duo Axwell /\ Ingrosso et Steve Angello, j'ai été totalement saisi par la puissance émotionnelle de ce show, qui restera mémorable dans mon esprit. Après une si longue attente, les 3 Suédois ont mis le paquet et délivré un show impressionnant. En restant dans leurs classiques, les potes de Stockholm ont également su coller aux genres actuels, au contrario des styles 100% EDM qui les ont fait entrer dans la légende, avec cette fois ci certaines sonorités plus house/ techno, bien dosées. Le set était tout de même extrêmement similaire à celui proposé lors de leur retour sur la scène de l'Ultra 2018, et, il faut le dire, on ressent moins l'ambiance de leur apogée en 2013, souvent associé à l'époque dorée de l'EDM.

Article rédigé par Olivier Brilleau