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Les clubs parisiens menacés par le GBL ?
Par alban Sauty
Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, vient de réunir les autorités sanitaires et les dirigeants des établissements de nuits de la ville de Paris afin de les alerter sur les dangers de la prolifération du GBL. Heureusement, pour lutter contre ce fléau, un plan de lutte va être mis en place. Lumière sur ce sujet en 5 questions.
Qu'est ce que le GBL ?
Le GBL est un solvant industriel que l'on retrouve dans la composition de vernis, de nettoyants automobiles, de dissolvants à colle mais aussi en petite dose dans les dissolvants de vernis à ongles. Attention, il ne faut pas le confondre avec le GHB.
Dès lors, malgré son interdiction à la vente aux particuliers à une concentration supérieure à 10 % et pour des contenants de plus de 100 ml, il est très facile de s'en procurer pour un prix assez faible sur Internet ce qui explique aussi la recrudescence de sa consommation chez les jeunes de moins de 25 ans.
Pourquoi peut-il s'avérer dangereux ?
Le GBL une fois ingéré par l'organisme se transforme en GHB dans notre corps. Il agit comme le GHB et peut provoquer des effets très néfastes pour la santé dès 1 ml de consommation. En effet, il est responsable de nombreux coma et son mélange avec l'alcool entraîne des convulsions voire l'arrêt du système respiratoire.
En quoi cela touche t-il plutôt la capitale ?
Bien que l'on ait aussi quelques cas à Lyon ou Bordeaux, les dernières enquêtes de police ont démontré qu'en 3 mois sur Paris, l'on a recensé dix cas de coma dû à la consommation de GBL dont un qui s'est avéré mortel à cause de cette drogue festive.
Selon Michel Delpuech, préfet de police de Paris, "si rien n'est fait on pourrait avoir 100 cas d'ici à la fin de l'année... contre seulement 10 pour l'ensemble de 2017."
Pourquoi les clubs parisiens sont-ils menacés par le GBL ?
Il s'avère qu'en Décembre, trois femmes sont tombés dans le coma aux Nuits Fauves suite à la consommation de GBL dilué dans une boisson. A cause de cette affaire, le club a subi une fermeture administrative de 1 mois.
Le même phénomène se serait produit au Rex Club ainsi qu'au Petit Bain mais ces derniers n'ont pas subi de sanctions administratives à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Malheureusement, d'autres clubs pourraient être menacés et les dirigeants de boîtes de nuits dénoncent un recours trop systématique aux fermetures administratives.
Seulement, "elles ont pour effet de faire prendre conscience" selon le préfet de police de Paris qui a déjà signé six fermetures soit autant qu'en 2017 alors que nous ne sommes même pas au milieu de l'année civile.
Quelle est la solution pour régler ce problème ?
Afin de remédier à cette problématique, le préfet de police de Paris a réuni les membres du Collectif Action Nuit qui fédère un ensemble d'organisations professionnelles et de personnalités qualifiées de la filière Nuit. Ces derniers demandent l'aide des pouvoirs publics et souhaiteraient un système de détection à l'entrée et à l'intérieur, une sorte de scanner comme pour les détecteurs de métaux.
Ils ont aussi demandé l'organisation une grande table ronde, avec les associations de terrain, les syndicats et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues. Enfin, il a été décidé le lancement d'une grande campagne d'information lorsqu'une circulation avérée de GHB sera repérée dans une ville, un département ou une région.
Crédit Photo : Couverture : Harley Chesney, vidéo par le Parisien Youtube, document administratif provenant du site de la préfecture de police de Paris.