Présent sur la scène électronique depuis de nombreuses années, Vitalic a réalisé un petit bilan de sa carrière, évoqué son dernier album et sa passion pour la scène lors d'un entretien paru dans le magazine Tsugi.
On vous en parlait il y a quelques semaines, de la sortie de l'album "Voyager" de
Vitalic. En marge de cette sortie, l'artiste a accordé une interview à Tsugi où il a évoqué différents sujets...
Dans un premier temps, le Dijonnais a expliqué la transition d'une musique assez violente à quelque chose de plus calme : "Juste avant "Rave Age", j'ai pas mal tourné dans des festivals où il y avait beaucoup d'artistes EDM. J'étais un peu la caution "underground", mais ça a eu un impact sur ma musique et j'ai voulu mélanger ce qui se passait à ce moment-là, avec des choses plus calmes, mais on n'a retenu que le côté énervé. Aujourd'hui c'est vrai, je ne suis plus dans la même humeur."
Vitalic a aussi expliqué ce changement de registre musical par une certaine mode : "Ce truc de faire hurler les machines que l'on appelait de manière un peu ringarde la maximale, a été complètement volé par l'EDM. Au début, je ne m'en suis pas rendu compte puis avec Boys Noize, on s'est dit : "Wouah, on a piqué notre son!" On s'est mis à l'entendre sur toutes les radios commerciales. Les mecs ont juste rajouté des meufs qui chantent et plus d'effets. Je ne pouvais pas me lancer dans la surenchère, il fallait donc que je change de sons."
Vitalic se défend : "Je ne pense jamais en termes de pop ou pas pop, ou de mainstream ou d'underground. Ce sont des concepts qui me sont aujourd'hui étrangers (...) Je ne cherche pas à plaire aux puristes. C'est bien aussi de ne pas faire l'unanimité. Moi-même, je ne suis pas un puriste et j'ai dans mes tiroirs des morceaux qui sont très underground et expérimentaux."
Joachim Garraud
Vitalic a confié avoir travaillé avec
Joachim Garraud et s'est expliqué là-dessus : "Nous sommes très différents, il est dans d'autres sphères, mais on s'est bien entendu et on est devenu potes. Il possède une science de la production et du travail sur les voix que je n'ai pas. Moi, je le fais en version punk, mais je voulais quelque chose de très lissé, très beau. Il faut un peu de science pour que cela marche, et Joachim la possède."
| Article rédigé par Olivier Brilleau |
Vitalic
Joachim Garraud