Quantcast
fermer
Il y a plusieurs langues disponibles, choisissez celle qui vous convient : EN FR

Récap : MEUTE à l’Olympia

Par Alban Sauty

Réouvertures et fermetures, pendant deux ans nous ne savions pas sur quel pied danser. Après trois reports, debout et sans masque ni distanciation, nous avons enfin pu profiter de l’expérience MEUTE dans les meilleures conditions, dans la mythique Olympia. Retour sur cette soirée qui nous a vraiment fait du bien dans la période actuelle.


En tournée dans toute la France, MEUTE a stoppé son tourbus dans la capitale, le 6 mars 2022. Après un concert exceptionnel au Trianon, en 2019, qui avait fait l’objet d’une captation vidéo et d’un album intitulé « Live in Paris », la fanfare techno a investi cette année, l’Olympia.


Pour ce show exceptionnel, MEUTE a fait appel à une première partie bien connue des amateurs de techno-piano : LAAKE. Le concept : un virtuose du piano accompagné d’une maestra du violoncelle (Juliette Serrad) qui s’amusent à mixer classique et beat techno. Sur scène, un piano droit, un ordinateur avec Ableton relié à un Launchpad et un violoncelle. LAAKE nous a totalement embarqué dans son projet et a réussi l’exploit de faire entrer de la mélodie « gabber » à l’Olympia, avec « Melancholia ». Si vous ne le connaissez pas encore, on vous encourage à le faire prochainement au Musée de l’Orangerie.

LAAKE · Melancholia


Un retour dans les salles en fanfare


A la suite d’une entracte d’une vingtaine de minutes, les onze musiciens de MEUTE font leur apparition. Côté scénographie, on retrouve une configuration en escalier et de nombreux néons sous forme de plafonniers. En arrière-plan, trône fièrement le logo à LED du groupe. Pas besoin de plus pour sublimer la prestation. Le show de MEUTE s’écoute davantage qu’il se regarde même s’il y’a de l’agitation sur scène.



Dans une ambiance incroyable qui témoigne de l’attente autour de ce concert, MEUTE enchaîne ses classiques issus de son premier album « Tumult ». La foule exulte sur la reprise de « Rej » et fait vibrer le sol de la fosse. Nous nous embrasons lorsque retentissent les notes du refrain d’ « Araya », notre morceau préféré. Dans le public on entend des cris de joie, aux balcons les spectateurs sont debout, l’Olympia, complet, s’enivre dans cette folie de la fête et ça fait nous fait tous un bien fou.


Sur scène, les morceaux s’enchaînent comme dans un dj set, les transitions sont soignées, le passage « Drums » où ne sont plus sur scène que Marco Möller, Timon Fenner et Nando Schäfer permet d’apprécier le rythme des compositions tout en maintenant une certaine énergie ultra-communicative. Cela se ressent lorsque le public entonne de concert les « Hey Hey » du morceau éponyme de Denis Ferrer, subliment interprété par Philip Morton Andernach.



Avec leurs vestes rouges iconiques MEUTE joue aussi de l’humour avec des effets scéniques où Johnny Johnson au trombone, sort son appareil photo pour photographier le public ou ses comparses de scène pendant un morceau.

Au final on se sent intégré dans cette grande famille qui propose créations originales issues de leur dernier album « Puls » à l’image de « Holy Harbour » et reprises de morceaux électro très célèbres (« You & Me » de Flume) ou plus underground (« Kerberos » de Stephan Bodzin). Nous apprécions particulièrement la reprise de « The Man with the red face » de Laurent Garnier qui vient clore la seconde partie du concert.


Impressionnés par la clameur du public au moment de demander un rappel (environ 5 minutes d’applaudissements ininterrompus), MEUTE revient sur scène pour une vingtaine de minutes où ils interprètent plusieurs morceaux dont « Slip » de Deadmau5. Après 2h de show, le groupe termine avec un message d’appel à la paix concernant la situation actuelle en Ukraine. Pour le souligner, la grosse caisse de Marco Möller est siglée d’un logo « Peace ».

Conclusion


Nous avons passé une superbe soirée en compagnie de MEUTE dans une ambiance comme nous n’avions pas connu depuis même plus longtemps qu’avant la pandémie. Les Allemands nous ont totalement conquis avec leur fanfare techno et leurs solos de sax ou de trompettes. Certains morceaux sont vraiment iconiques, d’autres comme « Think Twice » nous font esquisser des pas de danse. MEUTE réussit à déconnecter la musique électronique de l’électronique et exporte la fête dans tous les lieux publics et culturels.



Ainsi, nous avions eu la chance, le jour du concert, en début d’après-midi, d’assister à un show du groupe devant l’opéra Garnier. Pendant 30 minutes, ils ont joué quelques morceaux et transmis leur bonne humeur à une foule de tout âge venue à la rencontre des percussionnistes, trompettistes, saxophonistes et du joueur de soubassophone. Une vidéo de cette prestation sortira prochainement sur les réseaux sociaux de MEUTE qui se produira aux Solidays, aux Eurockéennes ou encore aux Vieilles Charrues cet été.


Crédit Photo : Couverture et dernière photo : shotbywozniak Corps de l'article et vidéo Vimeo : Alban Sauty
Alban Sauty Article rédigé par Alban Sauty
Artistes liés