Kasztan répond à nos questions à l'occasion de la sortie de son deuxième EP

Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant ce n'est pas son premier coup d'essai dans la musique. A l'occasion de la sortie de son deuxième EP, le mystérieux Kasztan nous dévoile son univers le temps d'une interview.

Hello Kasztan, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours musical pour ceux qui ne te connaisse pas ?

Je viens de Nice mais j’ai habité entre Paris et Los Angeles et je suis souvent en Pologne (le nom Kasztan vient de là). Je fais de la musique depuis que je suis ado et que j’ai appris a jouer de la guitare, surtout pour avoir l’air cool au départ. J’ai fondé, pendant mes années lycées, A Red Season Shade, un groupe en hommage a mes influences post rock comme Sigur Ros, Mogwai, GYBE…C’est au cours d’un tournée européenne que j’ai découvert M83, en me rendant compte qu’on venait du même coin j’ai décidé de le contacter, à cette époque sur Myspace !

De fil en aiguille, nous sommes devenus amis et c’est ce qui m’a permis d’intégrer le groupe sur scène pendant une paire d’années. Suite à cette expérience, j’ai décidé de monter STAL, dans la même veine Electro-Pop-Rock assez épique. En parallèle, j’ai développé, grâce à mon éditeur, un réseau de musique a l’image, ce qui m’a permis de pouvoir composer pour des pubs, courts-métrages ou documentaires. Enfin, en 2021, c’est la naissance de Kasztan.

Après tout ce parcours en groupe, tu as sorti récemment ton deuxième EP en solo, qu'est-ce qui t'as poussé à voler de tes propres ailes ?

J’ai toujours, effectivement, aimé travailler en équipe étant donné que je viens du rock. A coté, mes expériences solo via la musique à l’image me donnait l’envie, sans pour autant me lancer totalement. Avec les confinements lié au Covid est né une frustration de ne plus pouvoir faire de musique en groupe, ça a donc été un vrai déclencheur pour me lancer en solo et faire de la nouvelle musique. Une vraie bouffée d’oxygène pour moi.



Revenons-en à ce deuxième EP que tu viens tout juste de sortir, on y ressent beaucoup d'influences, de l'Ambient au Breakbeat en passant par la Melodic Techno, est-ce que tu peux nous raconter le processus de création derrière cet EP ?

J’estime être encore en apprentissage dans cet univers musical, ce qui fait que j’intègre énormément d’informations, ce qui est très excitant mais il faut quand même établir un cadre. Je sens que petit à petit mon son se dessine. Le fait de m’améliorer en production, et découvrir certains tricks, m’embarquent dans une certaine direction. Mais l’idée est de toujours rester le plus mélodique possible.



Pour rester dans les influences, quels sont les artistes qui t'inspirent le plus en ce moment ?

J’aime beaucoup la scène anglaise actuellement, celle qui va des artistes les plus mélodiques/ambient comme Rival Consoles, Max Cooper jusqu’à des artistes plus club/breaks comme Logic1000, Overmono, Ross from Friends et Lawrence Hart.


On ressent beaucoup d'émotions dans tes productions et une volonté de faire voyager l'auditeur, on se trompe ?

Exactement, j’aime les build-ups, j’aime ce qui est intense. Evidemment, je ne peux pas faire quelque chose de totalement épique comme du temps du Post-Rock mais la dimension mélodique, même dans mes tracks plus clubs est très importante. Ma musique doit toujours comporter un aspect cinématique.

On a pu voir à travers tes derniers livestreams que ta musique a pour vocation d'être jouée en face d'un public, est-ce que tu peux nous en dire plus sur ton set up live ?

Oui, j’aime le live, en tout cas l’énergie qui s’en dégage. J’essaye d’être le plus interactif possible, c’est un challenge lorsqu’on est seul sur scène. Pour mon live, j’utilise un Novation Bass Station 2 que je fais passer dans mes pédales de distortion. J’ai aussi 2 controllers, un launchpad et un axai midi mix pour contrôler mes effets. J’utilise un petit Irig Key pour jouer certains themes ou pads.
Enfin, je passe ma Telecaster directement dans ma carte son (pardon pour les puristes).


Comment imagines-tu ton prochain show après cette nouvelle période de silence pour le monde du spectacle ?

J’aimerais un set up d’images et light vraiment intense, j’imagine que ce sera le prochain challenge pour moi. Créer une scénographie qui raconte une histoire, j’aimerais vraiment embarquer le spectateur dans mon univers. Surtout, j’aimerais que famille et amis soient présents. Je pense que c’est le moment de festoyer avec ses proches !


Pour finir, peux-tu nous dévoiler tes projets pour le futur ?

On vient de terminer le tournage du clip de Through the Skies, des remixes a venir dont un de Lawrence Hart justement. Je vais continuer de sortir des morceaux régulièrement. Je serai basé à Los Angeles pour les prochains mois, l’occasion de faire certainement de cool rencontres.

Crédit Photo : Thibaud Robiolle

Article rédigé par MAMat