Quantcast
fermer
Il y a plusieurs langues disponibles, choisissez celle qui vous convient : EN FR

La société des Bateaux de Paris répond à la pétition lancée par Concrete

Par alban Sauty

La machine médiatique s'est emballée depuis quelques jours suite à la pétition lancée par Concrete sur Change.org expliquant que le lieu accueillant chaque week-end des évènements pourrait fermer ses portes suite à une menace d'expulsion de la part de la propriétaire de la barge en la personne morale des Bateaux de Paris et d'Île de France. Contactée par notre reporter Alban, celle-ci a tenu à nous expliquer les raisons pour lesquelles l'agence Surpr!ze ne pourra plus exploiter la péniche très prochainement.


Concrete en danger?


Tout est parti d'un communiqué de l'agence Surpr!ze, locataire de la péniche située sur la berge du Ponton la Rapée, au Port de la Rapée dans le 12ème arrondissement à Paris où se déroulent les évènements Concrete.

Dans celui-ci, la société explique qu'elle est sommée par la société Bateaux de Paris et d'Île de France (BPIF) de quitter les lieux prochainement. La raison : inconnue au premier abord selon la SAS Le Ponton qui loue la péniche depuis 2012, possède une autorisation d'occupation de l'espace public jusqu'en 2035 et a tenté de racheter plusieurs fois la barge sans succès alors qu'en 2015 la dirigeante de la société BPIF avait fait part de sa volonté de céder sa société toujours selon les affirmations de Concrete.



Surpr!ze évoque aussi dans sa déclaration que BPIF s'est mise à lui imposer des conditions financières démesurées et une nouvelle convention d'exploitation de la barge plus contraignante que la précédente.

Enfin, le dernier argument évoqué est une révision technique de la barge possédant pourtant toutes les autorisations pour accueillir du public jusqu'au 31 juillet 2019.



Cette raison nous a été officiellement confirmée par la société des Bateaux de Paris et d'île de France qui déclare dans un communiqué : "Aux fins de renouvellement du titre de navigation, la Direction régionale et interdépartementale de l'Equipement et de l'Aménagement Ile de France impose une inspection complète des oeuvres vives des coques acier. Une demande a donc été adressée à la société LE PONTON sollicitant la libération des lieux occupés ou, à tout le moins, à procéder au démontage des installations présentes en terrasse de l'établissement afin de permettre un remorquage de l'établissement dans les chantiers mandatés cet effet.

La société Le Ponton est occupante sans titre de ce ponton depuis le 31 janvier 2019 date d'expiration de la convention d'exploitation qui la liait à son propriétaire BPIF. Non contente de rester dans les lieux illégalement, la société Le Ponton a refusé de faire procéder aux contrôles de sécurité de la coque qui doivent impérativement être effectués avant le 31 juillet 2019. Ce faisant, elle fait délibérément courir un risque à l'ensemble de ses clients (1385 passagers).



En outre, le 25 avril 2019, des tests de sonorisation ont été effectués par la société LE PONTON et une surchauffe a été détectée avec risque de feu.
L'Expert agréé intervenant dans le cadre des visites périodiques de l'établissement LA RAPEE a préconisé la remise en état et le contrôle de l'intégralité des installations électriques. Il y en a pour deux mois de travaux aux chantiers de la Haute-Seine.

En sa qualité de propriétaire de l'établissement flottant, la société BPIF a la responsabilité de la conformité de ce bâtiment et, à ce titre, a informé la société LE PONTON de l'impossibilité de recevoir du public compte tenu du danger avéré que représentent les désordres constatés.



La société BPIF, qui a notamment alerté les administrations compétentes, sollicite simplement de pouvoir remettre aux normes l'établissement LA RAPEE, demande à laquelle s'oppose à ce jour la société LE PONTON.

La société BPIF a donc saisi la Justice de ce litige et reste dans l'attente d'une décision en ce sens le 13 juin prochain. Elle se réserve en outre le droit de demander réparation à la SAS Le Ponton pour toutes les déclarations et initiatives portant atteinte à sa réputation et à son image.



Il convient à ce titre de préciser que la société LE PONTON exploite depuis de longs mois le ponton sans régler la moindre somme que ce soit au titre d'indemnités d'occupation, de remboursement de charges ou même de remboursement de dépenses d'énergie.
"

Alors que la SAS le Ponton a intenté une procédure au tribunal de commerce pour rester sur la barge, le club Concrete continue son activité et accueillera la légende de la house Lil Louis, le week-end prochain.

Affaire à suivre...


alban Sauty Article rédigé par alban Sauty