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Recap du Dour Festival 2018, l'édition des 30 ans décortiquée !

Par clemleroy

A l'occasion de la 30ème édition du festival reconnu de Dour, notre reporter Clément a décidé de s'établir pour 4 jours sur le tout nouveau site du festival pour couvrir l'ambiance, les scènes et les artistes présents...


Tout d'abord, pour ceux qui ne connaissent pas ce festival belge, il est préférable de résumer en quelques phrases l'esprit qui entoure Dour. Véritable lieu de rencontres et d'échanges, nous avons pu vérifier par nous-mêmes si la devise de Dour était justifiée. Et oui ! Il y a un véritable syndrome d'ouverture vers les gens qui existe. Mais fini de parler d'abstrait, passons au concret...



Le festival s'est, cette année, implanté sur le site éolien de Dour-Quiévrain-Hensies. Près de 220 000 festivaliers se sont déplacés pour l'édition 2018 et, encore une fois, le festival de Dour assume son statut de leader des festivals en Communauté française de Belgique en termes de visiteurs.



Les scènes


Pour accueillir les festivaliers, ce sont 7 scènes qui voient passer des artistes de 15h jusqu'à 4h du matin pour certaines soirées.

La Last Arena, main stage du festival, est prévue pour accueillir une capacité de 20.000 personnes en plein air et les artistes y passant sont de tout style.

Petite Maison Dans La Prairie est présente pour venir y découvrir de nouvelles sonorités innovantes.

La Boombox nous a permis de faire quelques pauses de bass entre les artistes cités plus bas.

La Caverne est créée pour les métaleux du festival.

Le Labo propose des artistes encore peu connus mais qui, pour certains, valaient le détour.

Le Dub Corner qui, comme son nom l'indique, était uniquement dédié à la dub musique.

Et, enfin, la scène qui nous a le plus attiré durant ce weekend : la Red Bull Elektropedia Balzaal .

A Dour, le hip-hop, le reggae, le métal ou encore le breakcore sont présents. Mais nous étions présents pour certains artistes bien spécifiques. Lesquels ?



Le jeudi : Fakear, DJ Tennis et Black Sun Empire


Fakear : une petite dose de légèreté dans ce monde de brutes !

Du haut de ces 27 ans, Théo le Vigoureux a su jouer de son style qui le définit si bien : de la légèreté et une ambiance qui permet de se lancer tout doucement pour les 4 jours à venir. Des sonorités non-agressives et du son propre. On n'en demandait pas plus à cet artiste issu du Nowadays Records. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce label, il met en avant les sensations humaines et les émotions. Bref, Fakear a tenu ses promesses, les frissons étaient là.

Dj Tennis : retour à la base de la dance

Cet italien de 48 ans a représenté de façon très classique (même si c'est cela qui plait) les Dj's que l'on croise dans tous les clubs du monde entier. Fort de son expérience, il a mis l'ambiance de façon magistrale en reparcourant certains classiques de la dance des années 90. Alors oui, cela ne plait pas peut-être pas à tout le monde mais ce set était tout simplement « fun ». On balade avec un BPM ascendant en passant du groove au disco. Un petit coup de coeur pour ce premier jour !

Black Sun Empire : duo des Pays Bas

Cette première journée ne pouvait pas se finir sans un peu de Drum and Bass ! Pour cela, nous nous sommes tournés vers Black Sun Empire. Conclusion : aucun regret ! Les stroboscopes de l'Elektropedia ont suffi pour nous faire déconnecter durant une grosse heure. Ne lésinant pas sur l'abus de drop, ce duo néerlandais a autant bougé que nous ; et c'est ce qui fait tout le plaisir d'un duo face à son public. Il s'amuse autant que lui et transmet son énergie. On ne demandait rien de plus !



Le vendredi : Stephan Bodzin et Pan Pot


Stephan Bodzin : Balade électronique

Stephan Bodzin n'est pas l'un des DJ les plus connus de sa génération mais nous le citons dans cet article car une chose est certaine, son set était l'un des plus propres que nous ayons observé durant le festival. Transitions parfaites, crescendo pour le rythme et surtout un ensemble de sons encore jamais entendus. Une belle découverte pour cet ancien producteur qui, selon nos recherches, parcourt les festivals depuis plusieurs années sans jamais être mis en avant. Nous prenons donc le pli et parlons de lui !

Pan Pot : l'underground à deux

Assez discrets sur scène, les deux allemands ont effectué un parfait mélange d'house et d'électro. Agréables à l'écoute, ils arrivent à nous maintenir en haleine pendant plus d'une dizaine de minutes pour, au final, nous lâcher un passage de quelques secondes qui nous remotivera. Avec Pan Pot, c'est un petit ascenseur émotionnel qui est fourni !

Le samedi : Dave Clarke et Boys Noize


Dave Clarke : un habitué

Pour sa 7ème venue à Dour, le DJ anglais a encore une fois ravi son public en apportant une touche de gothique à cette ambiance électro quelques fois trop « limitée » pour les festivaliers de Dour. Méticuleux dans sa façon de mixer, il était aussi compté comme l'un des DJ les plus expérimenté de cette 30ème édition et sa réputation est encore une fois justifié. Rien à redire.

Boys Noize : un grand OUI !

Boys Noize, ce sont des percussions utilisées au bon moment dans un set. Puissant et fort, il en impose derrière ses platines et le public suit son rythme malgré son irrégularité. Il n'est pas resté 2 minutes sur le même son et c'était un réel plaisir de voir un artiste qui ose le changement rapide.



Le dimanche : Amelie Lens


Amelie Lens : la classe féminine

C'est l'artiste que nous attendions le plus durant ce weekend et c'est pour cela que nous avons préféré ne nous attarder que sur elle. Tout d'abord, Amelie Lens c'est l'artiste à suivre en électro sur le sol belge en ce moment. Toujours énergétique derrière ses platines, elle arrive à garder un côté assez sombre de l'électro jusqu'à ce que cette bulle qui gonfle en elle éclate d'un coup.

Amelie Lens, ce n'est pas une énième Dj qui perce car c'est une femme qui a de la gueule. Non. C'est surtout une artiste qui change son set lorsqu'elle remarque une baisse de réaction de son public. Suivez un effet de foule et vous arrivez à voir si votre rythme plait ou non. Et c'est ce talent que nous retiendrons d'elle pour cette prestation à Dour. Pas une seule fois la cadence n'a baissé, et pas une seule fois nous nous sommes regardés en nous disant : « On bouge ? ». Ce set nous l'attendions et nous n'avons absolument pas été déçus !



Cette conclusion de Dour ?


Un festival bourré d'artistes (certains n'étant pas cités pour éviter de vous noyer d'infos) et une ambiance bien spéciale sur des scènes toutes aussi simples que suffisantes. Vous n'avez jamais testé le Dour Festival ? Alors, nous vous conseillons de le vivre au moins une fois ! Une fois pour vous rendre compte que ce festival, ce sont des artistes mais aussi un public et une ambiance qui, selon pas mal de festivaliers, « ne se retrouve nulle part ailleurs ».

Un dernier conseil si vous vous rendez à Dour, n'oubliez pas que là-bas, il n'y a qu'une seule façon pour les festivaliers de remercier un artiste : en criant simplement « DOUREEEEEUUUUH ! »


Crédit Photo : Vanessa Coquelle / Mathieu Drouet
clemleroy Article rédigé par clemleroy